Histoire

Un peu d’histoire…

Le Séminaire de Floreffe est installé dans les bâtiments d’une ancienne abbaye. Le site est un vaste ensemble circonscrit par un mur de clôture : des prairies, des vergers, un étang, deux fermes, un moulin, une brasserie, en plus de tous les bâtiments propres à une abbaye.

L’abbaye a été fondée en 1121 par Saint-Norbert à la demande de Godefroid, comte de Namur, et de son épouse Ermesinde. La nouvelle communauté a connu dès son origine une étonnante vitalité : avant la fin du XIIe siècle, Floreffe a essaimé en cinq nouvelles abbayes, un prieuré d’hommes et huit communautés de femmes (fondations situées dans les territoires actuels de la Belgique, de l’Allemagne, de la France et jusqu’en Terre Sainte). Les Prémontrés ou Norbertins n’étaient pas des moines, mais des chanoines réguliers vivant selon la règle de Saint-Augustin. Ils avaient la charge de nombreuses paroisses.

Au fil des siècles, l’abbaye a été agrandie et embellie. Des bâtiments monastiques, une église abbatiale, une bibliothèque et d’autres structures ont été construits. L’architecture de l’abbaye est de style gothique et présente des éléments de différentes époques.

L’abbaye de Floreffe a joué un rôle important dans l’histoire de la région. Les moines ont participé activement à la vie spirituelle et intellectuelle, promouvant l’éducation, la culture et la charité. La bibliothèque de l’abbaye abritait une collection précieuse de manuscrits et d’ouvrages imprimés.

Au fil des siècles, leurs guerres et leurs pillages, l’abbaye a subsisté. Et malgré des périodes de moindre ferveur ou de décadence (comme celle du XIVe siècle), l’abbaye a conservé une vie religieuse réelle et une formation intellectuelle appréciée. C’est en février 1797 que les religieux expulsés par la Révolution française quittent l’abbaye. La communauté ne se reformera plus. L’abbaye connut des confiscations, mais il n’y eut pas de saccage.

Depuis 1819 (avec seulement de 1825 à 1830 une interruption due au roi Guillaume I) une école, succédant aux religieux, a rendu vie aux bâtiments et les a sauvés de la destruction qui fut le sort de tant d’abbayes. Celle-ci était réservée exclusivement aux garçons. La mixité a été introduite en 1989 à l’externat et en 2001 à l’internat.